Absolument ! De manière systématique, même. J’évoque toutes les possibilités d’adaptation de scolarité d’un enfant HPI dans cet article.
Si vous ne deviez retenir qu’une idée, c’est celle-ci : l’ennui d’un enfant HPI est mortel pour sa motivation, pour le respect de l’école et, même, pour son équilibre psychique. Il faut impérativement se poser la question durant sa scolarité.
Soyons réalistes, à l’heure où j’écris ces lignes, la bataille de l’adaptation scolaire pour les enfants à haut potentiel est à peine entamée. Le chemin est encore très long vers une banalisation de la question. Il y a deux raisons à cela en France. Tout d’abord, la devise nationale contient un principe d’égalité qui, à mes yeux, subit une dérive néfaste dans le système scolaire. Je ne remets absolument pas en question ce principe dans mon pays. Mais il a provoqué une normalisation de l’enseignement qui ralentit grandement les adaptations scolaires : tous les enfants sont égaux, ils reçoivent donc tous le même enseignement. Absurde.
En outre, la question de la douance en France n’a trouvé écho dans l’intérêt de la société qu’à partir du moment où elle a été traitée sur le versant du trouble et de la souffrance. Dans l’imaginaire collectif, un enfant qu’on appelle encore maintenant “surdoué” n’a aucun trouble, au contraire. Donc, puisqu’il est si doué et qu’il sait s’adapter, ce n’est pas à l’école de se plier à ses attentes.
Mon conseil : mettre en avant les besoins de l’enfant HPI et les risques d’ennui auprès des enseignants plutôt que de parler de haut potentiel de but en blanc. Vous éviterez ainsi les habituels archétypes sur l’enfant « surdoué » qui freinent les possibilités de fournir une pédagogie différenciée, pourtant indispensable. Si l’école n’est pas sensible à vos attentes, envisagez si possible de lui fournir un cours particulier régulier pour de l’approfondissement et de la méthodologie. Vous éviterez ainsi la baisse d’engagement très fréquente chez les HPI qui s’ennuient à l’école.