Un enfant peut être Haut Potentiel Intellectuel (HPI) tout en présentant un trouble neurodéveloppemental comme le TDAH, la dyslexie ou le TSA. Pourtant, ces profils sont souvent invisibles aux yeux du système éducatif et même des professionnels de l’accompagnement. Pourquoi ? Parce que les forces et les difficultés de ces enfants s’entrelacent, compliquant leur identification et leur diagnostic. Cette situation s’appelle une « double exceptionnalité » (2E)
Comprendre la double exceptionnalité
Un enfant à double exceptionnalité est un paradoxe vivant. Il peut exceller dans un domaine tout en éprouvant des difficultés majeures dans un autre. Cette combinaison de talents et de fragilités rend le diagnostic complexe et peut même mener à des évaluations erronées. Trop souvent, ces enfants sont vus soit comme des élèves en difficulté, soit comme des élèves surdoués qui « ne font pas assez d’efforts ».
Les signes à observer
Identifier un enfant à double exceptionnalité demande de l’attention et une bonne connaissance des spécificités du HPI et des troubles associés. Voici quelques indicateurs clés :
1. Des contrastes marqués
- Un enfant très vif d’esprit, mais qui peine à s’organiser et à maintenir son attention.
- Une grande curiosité et une créativité foisonnante, mais des résultats scolaires en dents de scie.
- Une mémoire exceptionnelle, mais des oublis quotidiens récurrents.
- Une passion pour des sujets pointus, mais une frustration et une démotivation rapides.
2. Une sensibilité émotionnelle exacerbée
- Une réaction très intense aux injustices et aux critiques.
- Une capacité d’empathie remarquable, mais des difficultés à gérer les interactions sociales.
- Des émotions qui fluctuent rapidement entre euphorie et détresse.
3. Un effort cognitif invisible
- L’enfant met en place des stratégies complexes pour compenser ses difficultés, ce qui peut le mener à l’épuisement.
- Il donne l’impression de bien s’en sortir, alors qu’il lutte en silence pour suivre le rythme.

Pourquoi est-il essentiel de repérer ces profils ?
Ne pas identifier la double exceptionnalité peut avoir des conséquences lourdes sur le bien-être et la réussite de l’enfant. Un accompagnement inadapté peut renforcer ses difficultés plutôt que de l’aider à s’épanouir.
- Un enfant à double exceptionnalité n’est ni un élève en difficulté, ni un élève surdoué classique. Il est les deux à la fois.
- Sans prise en compte du HPI, les troubles prennent le dessus et peuvent masquer son potentiel.
- Une approche adaptée qui stimule ses forces tout en soutenant ses fragilités peut transformer son quotidien et lui permettre de mieux vivre son double profil.
Comment confirmer une double exceptionnalité ?
Si vous suspectez que votre enfant présente une double exceptionnalité, voici les étapes à suivre pour obtenir un diagnostic précis et un accompagnement adapté :
- Faire un bilan approfondi : Il est essentiel de consulter des professionnels spécialisés à la fois en douance et en troubles neurodéveloppementaux.
- Analyser toutes les facettes de l’enfant : Ne pas se focaliser uniquement sur les difficultés, mais aussi explorer ses talents et ses forces.
- Miser sur un accompagnement personnalisé : L’approche doit être équilibrée, valorisant ses points forts tout en lui apportant le soutien nécessaire pour ses défis.
En reconnaissant et en adaptant l’accompagnement à la double exceptionnalité, on offre à ces enfants une véritable chance d’épanouissement et de réussite.
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