« Tous les enfants perturbateurs ne sont pas des hauts potentiels, faut pas exagérer ! »
« Pour un HPI, ses notes sont très moyennes, il n’est pas si intelligent que ça ! »
« Il veut qu’on s’occupe de lui ? Qu’il commence par nous respecter ! »
Votre enfant est haut potentiel et vous avez déjà entendu ça dans son établissement scolaire ? Les stéréotypes sont tenaces sur les enfants qu’on appelle encore « surdoués » en France à tel point qu’on peut se demander si l’enfant HPI et l’école peuvent se peuvent se comprendre.
Les problèmes que les enfant HPI rencontrent à l’école sont multiples. Surtout, ils sont aussi atypiques qu’eux : isolement, quasi-mutisme, sous-performance scolaire, clown en classe, proie pour le harcèlement, etc. Le maître mot de la vie scolaire de l’enfant doué est : décalage. Quoi qu’il fasse, où qu’il soit, il se sent en décalage avec son environnement. Rarement en phase avec le reste du groupe, avec l’ambiance, avec les attentes qu’il peut trouver trop fades.
Côté encadrement, il peut aussi trouver que les adultes sont rarement au niveau. Au minimum, il les pense inexpérimentés pour le comprendre, au pire, il les voit comme des ignares, indignes de son estime et de sa confiance. Dans tous les cas, le dialogue ne va pas de soi, souvent. Une frontière semble tout le temps les séparer, quand ce n’est pas tout simplement un fossé.
L’école n’est pas en reste pour laisser l’enfant doué dans son univers. L’écart à la norme pose problème, clairement. Noyé dans les profils atypiques, DYS, asperger, TDAH, le cas du HPI intéresse peu parce que le stéréotype de l’enfant surdoué laisse penser qu’il s’en sortira de toute façon. Alors, pourquoi s’inquiéter de son inclusion, pourquoi adapter la pédagogie, pourquoi lui porter une attention particulière ? Son décalage, parfois visible, le fait aussi paraître arrogant, dédaigneux, élitiste. Et parfois, il l’est, puisque c’est ainsi qu’on le perçoit !
Le système scolaire et l’enfant doué sont dans des mondes parallèles.
Alors l’enfant HPI et l’école peuvent-ils se comprendre ? En l’état, non. Sauf en de rares exceptions, le système scolaire et l’enfant doué sont dans des mondes parallèles et se regardent en chiens de faïence. Pourtant, la compréhension de la douance progresse rapidement, dans le silence des médias qui, passée la mode du petit zèbre, ont remis le sujet dans les cartons de l’information.
Les familles ont de plus en plus de sources pour comprendre leur enfant et penser leur inclusion. L’école s’est progressivement dotée d’outils pour l’inclusion scolaire. Je citerai uniquement la mallette des parents, mais d’autres sont en place. Les équipes sont mal formées, les professionnels sont submergés de demandes d’adaptation des parcours scolaires et s’épuisent dans des postures peu efficaces.
Alors que faire ? En attendant la création de postes de médiateur en inclusion dans les établissements scolaire, il y a un réel besoin pour les familles : expliquer, accompagner, soutenir dans le quotidien scolaire de leur enfant. Comment ? Par des entretiens, par un accompagnement téléphonique ponctuel et par une présence-tiers durant des rencontres et des réunions.
La souffrance d’un enfant doué à l’école peut être très grand et laissera des traces dans sa vie d’adulte. Se sentir seul et isolé face à ses difficultés n’est pas une fatalité. Si vous vous sentez concernés par un besoin en accompagnement pour votre enfant, vous pouvez consulter mon offre de prestations. Ensemble, nous pouvons apporter les bonnes réponses à ses attentes.