Agathe a 33 ans. Pendant longtemps, elle s’est posé beaucoup de questions sur ses ressentis au travail et dans sa vie personnelle. Dernièrement, elle a réalisé un bilan de compétence avec Christine REINA. Elle nous a livré son témoignage sur le test de QI.
Le jour de la restitution des résultats, j’ai ressenti une impatience et un stress immense… J’ai toujours vécu avec cette sensation d’être à côté du monde et de ne pas y avoir ma place. Ça fait maintenant deux semaines que je dévore des informations sur le sujet, j’ai l’impression de me lire, et je commence à comprendre ce qui pourrait bien être moi.
Mes yeux ont parcouru le rapport à vitesse grand V avec une seule obsession : trouver au plus vite LE chiffre
J’ai beaucoup pleuré parce que je n’en voulais pas de cette potentielle différence, mais si les tests révélaient que je me trompe, ce serait pire encore, ce serait affronter une nouvelle sensation de rejet, de déception, la preuve que décidément ma place n’est nulle part.
Lorsque j’ai reçu le rapport, mes yeux l’ont parcouru à vitesse grand V avec une seule obsession, trouver au plus vite LE chiffre, un simple chiffre, celui qui fait basculer d’un côté ou de l’autre de la balance 33 ans de questionnement, le sens de ma petite vie.
Dès que je l’ai vu, instantanément un immense soulagement. Puis, comme un choc, cette fois ça y est, c’est sûr. Et dans les heures qui suivent, l’information « choc » continue de faire son chemin.
En fait, ça change tout !
Je pensais que tout ce que je cherchais c’était être rassurée en écartant un résultat négatif, mais que la confirmation ne changerait pas grand chose à ce que mon intuition savait déjà. Je me trompais, l’impact est bien plus profond, en fait ça change tout.
C’est comme si il y avait un avant et un après. Pour moi qui ait toujours recherché l’approbation extérieure et dont le propre jugement n’a jamais eu aucune valeur ni crédibilité, ce chiffre c’est comme si tout d’un coup je recevais l’approbation officielle et universelle, la signature du médecin, le coup de tampon du contrôleur, comme si on me donnait mon passeport, mon titre de voyage, qu’on me disait ça y est tu peux y aller, le feu est vert, tu peux circuler, vivre, tu as le droit de te sentir crédible, de te considérer, te respecter et t’estimer à ta juste valeur. Ma place existe, je ne suis pas folle, la preuve est là.
Toutes ces choses que je pensais, trop rapide, trop différente, trop à côté, trop décalée, c’est moi qui dois m’adapter, c’est ma faute, je ne mérite pas, je n’ai pas ma place, les questionnements et les doutes incessants, qu’est ce que j’ai fait de mal, qu’est ce qui ne tourne pas rond chez moi… C’est comme si maintenant avec ce simple chiffre, j’étais en droit de me laisser tranquille, de m’écouter sans douter de moi ni me noyer dans les questionnements et la culpabilité. Et ça, ça change vraiment tout.
Même si ça ne me libère pas totalement de mes montagnes russes.
Des fois le doute revient. Comme si une partie de moi n’y croyait pas encore totalement. Et si la psychologue n’avait pas été vraiment objective ? Et si c’était surévalué parce que j’ai donné le maximum pour avoir le meilleur résultat ? Est-ce que les chiffres sont vraiment représentatifs ? Et après tout qu’est ce que la science sait de tout ça ? Qui définit ces critères sur l’intelligence ? Tout est subjectif…
Et même si ces tests « m’approuvent » et que du coup moi aussi je m’approuve, ça ne fera pas que le reste du monde m’approuvera…Et puis rapidement revient cette sensation profonde que ça y est, je me suis “re” trouvée, je me rapproche de moi, et ça me procure une certaine sérénité et, surtout enfin, la foi vis à vis de l’avenir. »