Réponse courte : parce que votre enfant est en situation de burn-out ou sent qu’il ou elle n’en est pas loin.
Pendant des années, votre enfant a dû composer avec le rythme normé de l’enseignement. Il ou elle a dû s’adapter à des cours lents, rabâchés, à des exercices répétitifs, à des problèmes destinés à tous, donc principalement à la moyenne basse des aptitudes scolaires de ses camarades de classe. Bref, votre enfant HPI s’est ennuyé comme un rat mort en classe.
L’anxiété scolaire
Ajoutons à cela les années d’anxiété scolaire auquel il a dû faire face. Parce qu’on lui a toujours demandé des résultats « à la hauteur de ses capacités. » Parce qu’on lui a toujours renvoyé qu »il ou elle « pouvait mieux faire. » Parce que, pour les filles surtout, on lui a réclamé d’être moins timide, plus participative en classe, comme si c’était donné à tout le monde de pouvoir s’exposer sans se préoccuper du regard et du jugement des autres. Jean-Charles Terrassier, un éminent sociologue qui a étudié la vie des enfants « précoces », disait qu’ils étaient « le groupe le plus retardé dans nos écoles, quand on compare ce qu’ils pourraient faire et ce qu’on leur fait faire. »
Le harcèlement
Mais l’addition n’est hélas pas encore finie. De nombreux enfants HPI vivent au moins un épisode de harcèlement scolaire. Son potentiel, sa maturité, ses difficultés à maîtriser les codes sociaux de son groupe d’âge, l’ignorance des personnels scolaires sur son profil intellectuel, son besoin de se sentir intégré à tout prix, de nombreux facteurs placent l’enfant HPI dans le camp des proies habituelles des harceleurs.
L’orientation
Enfin, quand la scolarité approche lentement de son dénouement, en troisième, se pose la délicate question de l’orientation. Après une scolarité émaillée d’incidents de comportement, de sous-performance, de désintérêt, le couperet de l’orientation post 3ème tombe souvent : pas de seconde générale pour lui ou pour elle. L’inverse est parfois vrai, également. Une scolarité moyenne malgré tous les écueils ne répond pas à la question qui sous-tend le choix : que faire ensuite quand on se sent capable de tout, quelle matière prendre qui brisera l’ennui ressenti jusque là ?
Et maintenant, quoi faire ?
Alors, quoi faire pour renouer avec l’école ? Il n’y a pas de solution miracle, pas une phrase qui redonnera goût pour le creuset scolaire. Pas sans un minimum de motivation personnelle. Et surtout, rien ne pourra se faire si vous ne levez pas les blocages qui se sont installé au fil des années. Comme pour un burn-out professionnel, le ras-le-bol scolaire qui a dégénéré en refus de cours réclame de recenser les raisons de la fatigue morale de votre enfant HPI. Il sera ensuite nécessaire de faire l’inventaire des sujets qui fâchent pour évacuer le trop plein cynique. Alors seulement, une reconstruction pourra s’opérer conjointement avec l’établissement scolaire.
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